La ferveur des admirateurs ne se dément pas. « J’aime vos créations : j’y suis très sensible. Enseignante, les élèves qui ont visité votre exposition ont été émus et très réceptifs aux messages délivrés par les visages et les corps. Même les enfants les plus timides et renfermés s’exprimaient avec aisance et jubilation ».

La notoriété de JURGA croît de façon impressionnante. Ses oeuvres touchent en effet profondément son public : par la justesse incroyable de leurs attitudes et de leurs expressions, les enfants et les jeunes qu’elle sculpte ont une présence réelle. Un monde de rêverie, parfois mélancolique, et de tendresse interpelle et s’offre avec naturel pour se laisser rassurer et simplement aimer.

L’artiste modèle l’argile, dont sont tirés les exemplaires en bronze, qui en reflètent la surface rugueuse et conservent, sous leur patine polychrome ou – plus récemment - bleutée, toute l’apparence de la terre.

JURGA est née en 1977 à Utena, un village de Lituanie dont était originaire également le peintre Soutine auquel il lui arrive de se référer. Musique, photographie, sculpture sur bois, elle baigne dans l’atmosphère artistique de sa famille et fait sa première sculpture à l’âge de 7 ans. A 15 ans, elle découvre la boîte de peinture à l’huile de son père et, le soir même, tente son premier portrait. Trois ans plus tard, elle achète en Estonie son premier crayon pastel, qu’on ne trouve pas encore en Lituanie : c’est le coup de foudre. Après des études d’anglais à l’université de Vilnius, JURGA arrive en France en 2001 mais sa maîtrise de langues n’y est pas reconnue : elle change de cap et retrouve le pastel, poursuit son apprentissage du modelage de la terre et obtient bientôt ses premiers prix.

L’artiste vit et travaille en Bourgogne, où son atelier, soigneusement caché, n’est pas accessible au public. Le livre « Jurga sculpteur » paru en 2015 en montre quelques images, au milieu de celles de ses oeuvres en terre, qui ne sont plus diffusées aujourd’hui, et de ses bronzes.

Prix Côte d’Albâtre 2002, médaille d’argent Taverny 2003, prix sculpture St Aubin les Elbeuf et Maromme 2004, prix des Artistes Normands 2005, biennale de sculpture Bois Guilbert 2011. Ses oeuvres connaissent un succès croissant, en France, en Italie, en Belgique, à Taïpei et en Chine. Les collectionneurs se mobilisent et les oeuvres de JURGA, exposées en permanence à la Galerie Maznel, deviennent rares.